L’espionnage de News Corp, facile mais illégal

Quoted as privacy expert and interviewed on the legality of the surveillance methods used by News Corp

 

L’avenir de l’empire de presse News Corporation (NWS) est remis en question pour l’espionnage de simples citoyens et célébrités à partir de moyens facilement accessibles et parfaitement illégaux.

Un travail comparable à celui des journalistes de l’empire de Rupert Murdoch peut être effectué avec une aisance surprenante, explique Claude Sarrazin, président de Sirco services privés d’enquêtes et de protection.

«À partir du moment que l’on peut obtenir un mot de passe après avoir versé un pot-de-vin, ce n’est pas un problème, raconte-t-il. Au Québec, un service gratuit sur Internet a déjà permis d’enregistrer des conversations.»

«Aux États-Unis, ajoute-t-il, le Congrès américain a été avisé que des outils informatiques comprenant des logiciels espions étaient vendus et installés de façon commerciale partout.»

Des limites

Par contre, la collecte d’images ou de voix n’en est pas moins soumise aux lois en matière de protection des renseignements personnels.

«Des exceptions existent pour des fins journalistiques ou de recherche, rappelle Éloïse Gratton, avocate-conseil en droit des technologies de l’information au sein du cabinet McMillan. Ceci étant dit, quand la cueillette est intrusive et sans consentement, on peut parler d’une atteinte à la vie privée.»

«Au Québec, explique l’avocate, le recours se trouve dans l’article 36 du Code civil, qui indique que nous n’avons pas le droit de mettre une personne sous surveillance, sauf en matière criminelle. La situation qui nous intéresse n’est pas pénale ou criminelle.»

 
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This content has been updated on August 23, 2014 at 14 h 14 min.